Retour d’Éthiopie : l’école de Djimma Notre premier souci pendant notre voyage en Éthiopie a été l’école de Djimma ainsi que la santé de sa directrice, Gete Bekalo.
1 – L’école Cette école continue à fonctionner normalement malgré l’état de santé de sa directrice ; en effet, le personnel recruté est très compétent et consciencieux. Le nouveau bâtiment a été complété par une salle supplémentaire qui sert de salle des professeurs et des ordinateurs, une galerie sur la façade et une dalle de ciment destinée à recevoir le premier étage. Il a tout de même fallu verser ce mois-ci 4.500 € supplémentaires pour financer les travaux déjà engagés : ce sont donc 24.500 € que nous aurons ajoutés cette année pour la construction (toujours pas terminée !).
Nous avons assisté à certains cours : la pédagogie utilisée est très active ; les élèves travaillent souvent en groupe de 6 ; chaque groupe a un leader qui change chaque semaine, il doit mener le travail et en rendre compte. Nous sommes venus le lendemain de la fête des nationalités. A cette occasion, quelques enfants avaient revêtu des habits traditionnels et nous ont fait une démonstration de danses (voir photos page précédente).
2 – La santé de la directrice Nous avons vu Gete à Addis Abeba où elle se fait soigner mais aussi à Djimma. Elle devra faire une chimiothérapie pendant 5 semaines. Nous remercions tous ceux qui se sont manifestés et même ont voulu financer une partie de ces soins puisqu’il n’y a pas de Sécurité Sociale en Éthiopie. Nous enverrons début janvier 1.000 € qui serviront à couvrir le coût de l’intervention qu’elle a déjà subie. Nous continuons à fabriquer des sacs pour financer les soins à venir…
Dans le prochain bulletin du mois de février, nous parlerons des villages du Kaffa que nous avons parcourus.
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Dernière minute
Nous avons récemment appris que Gete, fondatrice et directrice de l’école de Djimma, avait été hospitalisée d’urgence à Addis Abéba en raison d’un cancer à l’estomac ; le mal était à un stade avancé puisqu’elle est arrivée sous perfusion. Elle a été opérée mardi dernier 4 novembre ; son état est jugé satisfaisant. Nous avons aussi l’intention de faire des marchés de Noël dont les bénéfices pourront couvrir ces frais exceptionnels.
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La rentrée scolaire à Djimma Les travaux en cours pour l’agrandissement du nouveau bâtiment de l’école sont actuellement suspendus, faute de moyens : le rez-de-chaussée est achevé il nous manque 15.000 € pour achever le premier étage ; la dalle de ciment qui constituera le sol de cet étage est coulée :
Sur les deux photos précédentes, on aperçoit les travaux de préparation pour cette dalle ; les femmes qui portent les matériaux sont des mamans d’enfants de l’école qui participent bénévolement aux travaux ce qui représente une partie de la contribution locale, 1.000 € environ (le reste de cette contribution est constitué de subventions de quelques entreprises de Djimma, soit environ 400 €, donc au total 1.400 €). [Rappel : nous avons déjà versé 50.000 € pour ce nouveau bâtiment qui s’ajoute au bâtiment principal (30.000 en 2013 et 20.000 en 2014)] Malgré l’inachèvement de ces travaux, la rentrée a eu lieu en septembre comme prévu car il y a suffisamment de salles de classe ; il ne manque que des salles de service (salle des enseignants, bibliothèque, salle de TP d’où la construction d’un étage).
La fin de l’année scolaire a été marquée comme tous les ans par une fête à l’école où les parents, amis et personnalités sont conviés. C’est une occasion de réjouissance ; on en profite aussi pour remettre officiellement l’autorisation de passage en classe supérieure. Les vacances sont mises à profit pour poursuivre la construction du nouveau bâtiment de l’école : les travaux ont commencé après le départ des jeunes élèves au début du mois de juillet. Ils se poursuivent activement pendant l’été qui correspond là-bas à la saison des pluies. On ne peut qu’espérer qu’ils se dérouleront sans difficulté. Sur la photo ci-contre, on aperçoit les différents coffrages dans le prolongement de ce nouveau bâtiment. Nous serons peut-être obligés de retarder le voyage qui était prévu en novembre et décembre mais cela ne changera en rien le suivi de nos différents projets à l’école de Djimma et dans le Kaffa.
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Vacances à l’école de Djimma
La fin de l’année scolaire a été marquée comme tous les ans par une fête à l’école où les parents, amis et personnalités sont conviés.
Sur la photo de cette page, des mamans participent à la manutention : nous avions demandé que les parents s’investissent ; le message semble être passé.
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Une année scolaire s’achève
L’école Yahwe Neci de Djimma est un modèle pour les autres écoles de la ville. Elle accueille 222 enfants parmi les plus pauvres et elle veut leur proposer un enseignement actif de qualité. Voici deux exemples d’activités originales par rapport à ce qui se fait sur place. D’abord, une sortie en bus pour découvrir le tout nouvel aéroport de la ville.
Ensuite, des activités ludiques auxquelles participent les enseignants. Ces façons de faire qui nous semblent assez banales sont tout à fait inhabituelles en Éthiopie. Sans oublier la « graduation » pour le passage au niveau supérieur… La cérémonie très officielle pendant laquelle les élèves revêtent l’habit du nouveau diplômé, s’est déroulée à l’université de Djimma.
2 – Dans le Kaffa En décembre 2013, la Fondation Total nous a donné 5.000 € pour la construction d’une cuisine collective à Muti. Il manquait 3.200 € pour son achèvement. Cette somme a été trouvée grâce à l’association Ouest-France-solidarité. Cette même association
Nous souhaitons à chacun d’entre vous Élisabeth et Jean-Louis Bélet
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Dans les dernières nouvelles, nous faisions le point sur l’école de Djimma. Nous voudrions maintenant résumer enquelques lignes ce quenous avons vu dans les campagnes du Kaffa, 150 kilomètres plus loin.Ces réalisations ont été financées par de généreux donateurs ; nous avons servi uniquement d’intermédiaire dans la plupart des cas.
1 – Les réalisations financées par Ouest-France-solidarité Au Il s’agit d’abord de l’internat de Dekia demandé par Abba Worku. Ce bâtiment comporte 4 chambres et une pièce commune (salle d’étude et salle à manger). Il est utilisé par des filles. Nous en avons pris les mesures.
Il y a ensuite le moulin à grains de Sheka à trois quarts d’heure de la piste la plus proche. Il a fallu amener ce moulin depuis la route à l’aide de 50 hommes.
Enfin il y a les réservoirs d’eau à Boba Guecha autour du jardin d’enfants financé par des Maltais.
2 – Le moulin à grains à Bonga (Frères d’espérance)
Nous sommes allés dans la paroisse d’Abba Aklilu Assefa à Shapa à une dizaine de kilomètres de Bonga, la « capitale » du
Les 3.500 € versés par le torréfacteur Paul Dequidt ont été utilisés pour payer la main d’oeuvre nécessaire à cette plantation. L’entretien des plantation est faite bénévolement par les paroissiens.
4 – L’église Emmanuel de Yara (familles du missionnaire Paul Limousin et paroisse de Vouvray)
L’ancienne église qui n’était qu’une simple paillotte, avait été écrasée par un arbre. L’an dernier, nous avions organisé une collecte dans une paroisse de Touraine et auprès de la famille de Paul Limousin. Nous avons envoyé 3.100 € pour sa reconstruction. Elle a été bâtie en utilisant les procédés traditionnels (pisé, bois d’eucalyptus). Il a fallu tout de même faire venir 135 tôles pour le toit alors qu’Il n’y a que des sentiers muletiers pour accéder à cet endroit.
5 – Autres réalisations |
Nouvelles Décembre.13
Retour d’Ethiopie (1) Nous sommes rentrés le 14 décembre après trois semaines passées dans le Sud-ouest de l’Ethiopie. Il est difficile de résumer en quelques lignes ce voyage. Nous allons nous contenter aujourd’hui de faire le point sur l’école de Djimma. Elle sert toujours de référence dans la ville aussi bien au niveau de l’enseignement donné qu’au niveau de l’équipement du jardin d’enfants. Ce qui a changé Au cours de cette année 2013, en plus de l’argent nécessaire au fonctionnement, nous avons pu débloquer 30.000 € pour l’extension des locaux et leur équipement. Un nouvel édifice comportant trois salles a été érigé ; il est indépendant du bâtiment principal et se trouve sur l’emplacement du jardin. Il est réservé au primaire. Non seulement les pièces ont été équipées, mais Gete a pu acquérir un terrain de 150 m2 afin d’agrandir la cour. Celle-ci peut être désormais divisée en deux parties : une pour le jardin d’enfants et une autre, plus grande, pour le primaire. Voici donc le nouveau plan de l’ensemble de l’école :
Le nombre d’enfants accueillis s’élève à 222 ; cela a été pour nous une surprise car nous pensions que l’effectif n’atteignait pas 200. Les filles sont toujours nettement plus nombreuses. De plus, il n’y a pratiquement plus d’enfants qui mendient à l’extérieur ; celui qui est surpris à le faire est vertement réprimandé. L’absentéisme – lié à la mendicité – diminue fortement : 3 jours d’absence non justifiée entraînent la mise à la porte ! Enfin, Gete s’est démenée pour trouver de l’argent sur place : ainsi, certains parents moins pauvres donnent une participation ; elle a fait des démarches auprès de certaines entreprises, organisé une tombola ; environ 4.000 € ont pu être récoltés. Les questions pour l’avenir En construisant ce nouveau bâtiment, nous pensions en avoir fini avec les constructions. En fait, comme nous aurons 8 niveaux différents (4 au jardin d’enfants et 4 en primaire), il manque une salle de classe. Mais, bien plus inquiétant encore, les exigences du gouvernement – exigences qu’il a du mal à appliquer dans les écoles publiques – sont de plus en plus grandes. L’école doit répondre à des normes calquées sur celles de l’Occident : elle doit posséder une salle des professeurs, une pour les ordinateurs, une pour les TP et une bibliothèque. Ce sont donc 5 salles supplémentaires qu’il faudrait construire : une dans le prolongement du nouveau bâtiment à la place de la pièce provisoire en tôle et 4 à l’étage. Cette nouvelle extension ne réduirait donc pas la surface de la cour.
Dans notre prochain bulletin du mois de février, nous ferons le point sur ce que nous avons réalisé dans le Kaffa. Merci de votre fidélité. |