Petit historique de l’école de Djimma
1. L’origine
avons reçu récemment des nouvelles de la rentrée scolaire ; celle-ci s’effectue en Éthiopie plus tard que chez nous en raison d’une part du début de l’année du calendrieréthiopien (11 septembre) mais aussi en raison de la fête de la Croix Glorieuse, une des deux fêtes majeures pour les coptes d’Éthiopie ; elle est fixée au 27 septembre et donne lieu à des réjouissances pendant plusieurs jours. L’école accueille à la rentrée 441 élèves (contre 375 l’an dernier) ainsi qu’un niveau supplémentaire, le grade 7 (plus ou moins équivalent à notre 4ème). 2. L’école du temps de Gete Au début, Gete avait commencé à scolariser 30 jeunes enfants âgés entre 3 et 7 ans. Elle avait loué une petite maison et elle nous demandait 250 € chaque mois pour payer le loyer et donner un repas quotidien à sesélèves. En 2004, nous sommes allés voir une première fois sur place et nous avons été doublement surpris : le repas ne consistait qu’en un morceau de pain accompagné de thé mais elle accueillait en réalité 90 enfants ! En fait, la somme qu’elle recevait était très insuffisante et elle n’avait pas osé demander davantage. Nous avons donc tout de suite compris que nous pouvions lui faire confiance. Il a donc fallu augmenter nos versements en lui faisant promettre de ne pas accueillir plus de 100 élèves. Cela a fonctionné ainsi jusqu’en 2009. Mais entre temps, les locaux s’avéraient trop petits et en 2006 nous avons décidé de construire un premier bâtiment en dur. Gete a appelé cette école « Yahwe Neci ». Les effectifs ont gonflé car il était difficile de refuser les demandes de plus en plus nombreuses. C’est ainsi que le bâtiment a dû être agrandi en 2011. La même année, nous avons voulu faire le point sur ce qu’étaient devenus les anciens élèves : aucun n’avait fait un cycle primaire dans une autre école et la plupart retournaient à la rue. Il nous a donc fallu créer ce cycle primaire sur place et construire un deuxième bâtiment. 3. L’école depuis 2015 Depuis la disparition de Gete, la direction de l’école est bicéphale ; son mari qui l’avait toujours fermement soutenue dans ce projet généreux a pris la direction administrative ; il a une formation de comptable et peut donc remplir cette fonction ; la direction pédagogique a été confiée à Wasihun un enseignant qui est là depuis le début. En 2016, le grade 5 correspondant à notre 6ème a été ouvert, suivi en 2017 par le grade 6 et en 2018 par le grade 7. L’an prochain le grade 8 sera ouvert. Les effectifs ont augmenté à peu près parallèlement à notre engagement financier (voir les 2 tableaux).
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Rentrée scolaire à Djimma
1. La rentrée proprement dite Nous avons reçu récemment des nouvelles de la rentrée scolaire ; celle-ci s’effectue en Éthiopie plus tard que chez nous en raison d’une part du début de l’année du calendrieréthiopien (11 septembre) mais aussi en raison de la fête de la Croix Glorieuse, une des deux fêtes majeures pour les coptes d’Éthiopie ; elle est fixée au 27 septembre et donne lieu à des réjouissances pendant plusieurs jours. L’école accueille à la rentrée 441 élèves (contre 375 l’an dernier) ainsi qu’un niveau supplémentaire, le grade 7 (plus ou moins équivalent à notre 4ème). Voici comment on peut traduire visuellement l’évolution des effectifs depuis l’ouverture de cette école en 2001 :
2. Les bâtiments Djimma se trouve dans la région Oromiya et il est obligatoire d’apprendre l’oromo en plus de l’amharique qui est la langue nationale. Il a donc fallu construire une salle supplémentaire pour les leçons réservées à cette langue régionale. C’était une exigence des autorités. Le coût de cette construction s’élève à environ 6.000 € ; pour le moment nous n’avons rien versé en attendant d’en savoir plus sur ces travaux…
3. Nouveaux élèves et nouvelles fournitures
Merci de votre fidélité
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été 2018
1. Une mise au point nécessaire
Certaines rumeurs alimentent des inquiétudes infondées. C’est ce qui se produit avec la réforme fiscale.
2. L’école de Djimma Voici l’évolution des effectifs depuis le début en 2001 : comme on peut le constater, l’augmentation est importante depuis 2010 (de 100 élèves environ en 2010 à 375 en juin 2018). Et on doit s’attendre à ce que ces effectifs augmentent encore à la rentrée de septembre avec l’ouverture d’un niveau supplémentaire (grade 7 qui correspond approximativement à notre 4ème).
Au mois de juin, une petite fête a eu lieu pour marquer la fin du cycle primaire pour 63 élèves. De nouveaux uniformes ont été utilisés, comme on le voit sur la photo ci-contre.
3. L’école de Wush Wush dans le Kaffa En juin, nous cherchions 3.000 € pour financer l’équipement de l’école publique de Wush Wush ; c’est chose faite grâce à la Fondation La Valinière que nous remercions très sincèrement pour la confiance que ses responsables continuent de nous manifester. Cette somme a été envoyée le 3 juillet pour qu’à la rentrée tout soit prêt.
Merci de votre fidélité
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Début d’été 2018
1. La situation politique en Éthiopie
Nous avions fait état de troubles persistants en Éthiopie depuis fin 2015. Finalement, le 2 avril 2018, après des mois d’agitation qui avaient abouti à la démission du Premier Ministre le 15 février, un nouveau Premier Ministre a été nommé : Ably Ahmed Ali, un Oromo pour la première fois. Sa personnalité est le reflet du multiculturalisme religieux : né d’un père musulman et d’une mère orthodoxe, il est lui-même protestant.
2. L’école de Djimma La fin de l’année scolaire approche. Grâce à la participation accrue de l’association grenobloise « Promesse », nous pouvons désormais verser la somme que Behailu nous avait demandée afin de pouvoir mieux payer les enseignants : 3.750 € par mois au lieu des 3.500 que nous lui avions promis. C’est une excellente nouvelle.
Par contre, les dons des particuliers sont en baisse depuis le début de cette année… oublis, lassitude, difficultés économiques, les raisons sont multiples. C’est donc pour nous l’occasion de nous poser la question de l’avenir de cette école atypique de Djimma puisqu’elle a été voulue exclusivement pour les plus pauvres de la ville. Nous en reparlerons.
3. L’école de Wush Wush Grâce aux Fondations La Valinière et La Ferthé qui nous avaient versé respectivement 13.000 et 5.000 € fin 2017, la reconstruction d’une partie de l’école publique de Wush Wush (deux salles de classe) s’est poursuivie. Cette reconstruction nous avait été instamment demandée par un prêtre catholique, Abba Samuel Yohannes. Les photos montrent l’avancement progressif des travaux ; les portes et fenêtres sont sur le point d’être placées. La population locale a apporté une aide notable, ce qui a permis de limiter les coûts. Il nous faudrait maintenant un financement pour l’équipement de ces nouveaux locaux : 3.000 € seraient nécessaires...
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Un engagement plus fort pour l’école de Djimma
Nous rentrons d’Éthiopie après un séjour de cinq semaines. Nous aimons ce pays et en même temps nous sommes inquiets. En effet, nous avons été témoins de tensions politiques qui dégénèrent en manifestations ou blocages souvent assez violents. Ainsi, le jour où nous avons quitté Djimma, le 12 février, 6 morts ont été déplorés dans cette ville où se trouve notreécole. Plus que jamais, notre engagement continue au service de l’éducation des enfants et de leurs parents.
Nous avons effectué notre première visite le 26 janvier en compagnie de deux membres de l’association « Promesse» de la région de Grenoble (cette association contribue au fonctionnement de l’école pour un montant de 450 € chaque mois).
Nous avons été reçus chaleureusement : les enseignants avaient organisé une fête grâce à un club de théâtre en lien avec le programme d’histoire de l’Éthiopie ; il s’agissait de mettre en scène Ménélik II et la reine Taïtou qui ont refait l’unité du pays à la fin du XIXème siècle.
Nous avons fait le point avec les deux directeurs, Behailu et Wasihun. L’école compte 375élèves depuis le jardin d’enfants jusqu’au grade 6 (plus ou moins équivalent de notre 5ème). 195 enfants sont nourris tous les jours (les autres, de famille plus aisées, apportent leur nourriture). Il y a 28 salaires à assurer en comptant les 3 gardes et les personnes de service.
Au mois de septembre prochain, le grade 7 va s’ouvrir ; cela entraînera encore une augmentation des effectifs. Le laboratoire est installé dans un bâtiment en tôle qui ne nous a rien coûté ; il commence à s’équiper grâce au versement de 3.380 € effectué en décembre. Le lendemain de notre arrivée, nous avions prévu une réunion avec les parents afin de leur faire prendre conscience qu’eux aussi devaient s’engager dans l’éducation effective de leurs enfants, qu’ils devaient s’engager pour que cette école vive longtemps ; nous les avons incités à chercher des idées pour trouver des fonds. Enfin, nous avons visité quelques familles parmi les plus pauvres, notamment celles qui ont déjà bénéficié d’un micro-programme : ainsi, une maman fait et vend des galettes d’injira (galettes de teff, base de l’alimentation), une autre vend des légumes…
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